Imaginons. Et si chaque année on devait dépenser tout ce que l’on a gagné durant cette période. Si tout notre salaire était un équivalent des tickets restaurants ? Le monde serait-il différent ?
Moi par exemple, chaque année, je gagne des dizaines de milliers d’euros. Et je n’en dépense qu’une partie. Que ce passerait t’il si je devais subitement tout dépenser ?
- Est ce que je m’achèterais des produits plus chers, je prendrais au supermarché tout le temps la marque bio type-top super cher ?
- Est ce que je ferais plus de grand voyages ? Est ce que je le dépenserais dans un gros achat chaque année, mais je n’ai pas de gros achats à faire tout le temps ?
- Est ce que à chaque soirée je dépenserais sans compter ?
- Est ce que je finirais par tout verser à une association ?
- Ou est ce que je prendrais un mi-temps ?
Par exemple aujourd’hui, je suis allé dans un magasin de réparation d’écran d’ordiphone, ça coûtait une bonne centaine d’euros. En absolu c’est cher 100 euros. En dépense ordiphone (si on compare avec leur prix) c’est dans la moyenne basse. Par rapport à mon salaire, c’est pas grand-chose. Ça ne m’était pas vital du tout, j’ai donc pris en compte la valeur « absolu » soit cher, et je l’ai pas fait. Si je devais dépenser tout mon salaire, je n’aurais peut-être pas trop hésité et je l’aurais fait réparer.
Peut-être que si l’on devait dépenser tout notre salaire, la classe moyenne/riche (comme moi) n’achèterais jamais du low-cost. Si on achète du low-cost c’est parce qu’on est radin et qu’on a l’espoir que l’argent économisé servira plus tard à autre chose, comme s’acheter un bien immobilier un jour.
Justement parlons en de ces économies.
Si je ne fais pas d’économie comment je ferais :
- En cas de coup dur.
- Pour m’acheter un jour un bien immobilier.
- Pour m’acheter une voiture ou autre moyen de transport cher.
- Pour partir en vacances à l’autre bout du monde.
On se rend compte qu’en France, le premier point est assuré par notre société. Le chômage, l’assurance maladie, les caisses de retraite, et les mutuelles et assurances qu’on paye tout les mois.
Le deuxième point se réglera par un prêt le moment venu. Mais si je n’ai pas d’apport, la banque risque de me faire la gueule. Et je vais avoir un prêt super long à rembourser, puisque je vais devoir emprunter pour 100 % du prix de mon futur bien.
Le troisième et le quatrième, je pourrais aussi faire un prêt…
Finalement on a renversé le problème, nos économies se transforment en prêt pour le futur. Ça ne fait pas rêver.
A moins que l’on ne s’inspire de notre 1er point, la mutualisation des besoins. Je pourrais louer une voiture seulement quand j’en ai besoin. On transforme la logique d’économie en logique de loueur. On paye un « loyer » pour utiliser une voiture.
Je parle beaucoup de moi, mais quid des autres.
Quelqu’un qui gagne le Smic ne fait guère d’économies, ça ne changera peut-être pas grand-chose. Mais quid des personnes plus riche que moi ?
En fait ces personnes ne dépensent pas tout en bien ou en services. Ils investissent. Et alors quid de l’investissement ? En toute logique il devrait aussi se périmer, sinon il suffit d’investir pour garder son argent au chaud. Mais si les investissement se périment, quel serait les effets de bords ? Continuera t’on à investir ? Est ce que l’on ne risque pas d’encourager l’investissement risqué, celui sur le court terme ?
Et est ce que acheter un bien immobilier c’est de l’investissement ? Faudrait t’il que la valeur d’un bien immobilier diminue au fil du temps ? C’est des fois le cas à la campagne, dans les villes qui perdent en attractivité. Mais c’est plutôt l’inverse dans les autres villes.
Beaucoup de biens voient leur prix diminuer au fil du temps :
- L’informatique en général.
- Les meubles Ikea.
- Les vêtements.
Et d’autre non :
- Les biens immobiliers.
- Les meubles cher.
- Les tableaux.
- La vaisselle entretenu.
- Les bijoux.
- Les cartes graphiques en 2021.
Comment rendre périssables ces derniers ? D’ailleurs n’est pas là un problème de notre société de consommation, d’inciter l’achat de bien périssable ? Ne faudrait-il pas plutôt encourager l’inverse, rendre non périssable la première catégorie (en encourageant la réparation, l’entretien et les mise à jour).
Et puis si on rend virtuellement périssable un bien qui n’a pas vieilli, les gens vont se mettre à se l’échanger au black. Ou à tricher en le déclarant neuf.
Sur-ce je vous souhaite une bonne nuit ! Et profitez de votre vie.